Au coeur de la transition énergétique
Depuis des années, la stratégie des acteurs des réseaux de chaleur visant à utiliser de plus en plus d’énergies renouvelables et de récupération a permis à cette solution de devenir une des clés de la transition énergétique de notre pays. Elle est aujourd’hui le moyen le plus écologique d’assurer à grande échelle le confort thermique des Français (chauffage et/ou climatisation).
5 fois plus de chaleur verte d’ici à 2030
De plus en plus nombreux et de plus en plus verts, les réseaux de chaleur sont devenus une priorité de la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte. Celle-ci fixe en effet un objectif de multiplication par cinq de la quantité de chaleur et de froid renouvelable et de récupération livrée par ces réseaux d’ici 2030. C’est la première fois que les réseaux de chaleur sont reconnus comme une composante à part entière de la politique énergétique de la France.
Un cadre mis en place pour atteindre les objectifs
La Programmation Pluriannuelle de l’Énergie1 – PPE –décline cette ambition nationale en fixant des objectifs pour 2018-2023 pour les livraisons de chaleur et le froid verts par les réseaux : 1,35 Mtep en 2018 et entre 1,9 et 2,3 Mtep en 2023. Le Plan Climat-Air-Énergie Territorial (PCAET) constitue la transcription de cette vision nationale au niveau des territoires. En inscrivant les réseaux de chaleur dans leur politique énergétique, les collectivités ont une opportunité de développer une énergie locale, decarbonée et faiblement émettrice de polluants.
Un potentiel à la hauteur des ambitions
Une récente étude2 a évalué et cartographié pour l’ensemble des collectivités de plus de 20 000 habitants le potentiel de développement des réseaux de chaleur en France. Cette étude met en évidence les possibilités qu’ont les élus locaux d’accroître les livraisons de chaleur renouvelable grâce à la création, l’extension ou la densification des réseaux de chaleur.
Elle nous révèle que toutes les régions ont un énorme potentiel. Par exemple, l’Île-de-France, déjà bien « équipée », peut doubler la fourniture actuelle de chaleur délivrée alors que des régions comme la Nouvelle-Aquitaine ou PACA peuvent la multiplier par 17 et 35 !
1 arrêté du 24 avril 2016 et décret du 27 octobre 2016
2 Etude réalisée par le bureau d’études Setec Environnement pour le compte du SNCU – Syndicat National du Chauffage Urbain et de la Climatisation Urbaine – en partenariat avec la FEDENE – Fédération des Services Energie Environnement.