Les réseaux de chaleur, au coeur de l’innovation
Des thermofrigopompes pour chauffer et climatiser Boulogne-Billancourt
A Boulogne-Billancourt, le réseau de chaleur et de froid utilise 65 % d’énergies vertes pour chauffer et climatiser, au rythme des constructions des programmes immobiliers, 15 000 habitants et 12 000 salariés de l’éco-quartier de l’Ile Seguin et de l’ensemble immobilier du Pont de Sèvres (un million de m²).
Le réseau combine l’utilisation de trois sources d’énergies renouvelables et de récupération :
- La valorisation énergétique des déchets ménagers
- La géothermie, issue de la nappe de la Craie, associée à des thermofrigopompes, assurant une production de chaleur et/ou de froid selon les besoins en chauffage et/ou en climatisation des bâtiments
- L’eau de la Seine pour la production de froid qui peut être stockée sous forme de glace afin de faire face aux pics de demandes de climatisation.
Bordeaux. Le bois-énergie et les eaux usées pour chauffer un éco-quartier
70 % d’énergies renouvelables et de récupération alimentent le réseau de chaleur du quartier durable des Bassins à flot à Bordeaux pour chauffer à terme 750 000 m2, soit 5 000 logements, bureaux et commerces. Trois sources d’énergies vertes sont utilisées :
Le bois-énergie (50 %), qui alimente les logements situés au nord de l’éco-quartier (Bacalan),
la récupération des calories des eaux traitées par la station d’épuration Louis Fargue (20 %), qui alimente les logements situés au sud (Chartrons),
la géothermie de surface, puisée grâce à 4 forages de 30 m dans la nappe alluviale de la Garonne, alimente une pompe à chaleur pour chauffer la Cité des civilisations du vin.
Grâce à ce réseau de chaleur, ce sont 8 000 tonnes de CO2 qui sont évitées chaque année, soit l’équivalent de 4 500 véhicules parcourant 15 000 km par an.
Marseille. L’eau de mer pour chauffer et climatiser un éco-quartier
Grâce à la valorisation des calories de la mer Méditerranée, à Marseille (Bouches-du-Rhône), un réseau d’eau tempérée fournit simultanément de la chaleur et de la climatisation aux bâtiments d’un éco-quartier. Logements, bureaux et commerces sont ainsi alimentés par 70 % d’énergies renouvelables. Le réseau est composé d’une boucle d’eau tempérée qui relie la sous-station de récupération de calories de l’eau de mer – située dans le port de Marseille – aux pompes à chaleur installées au sous-sol des bâtiments. Particulièrement adaptée aux zones littorales à forte densité, la solution permet de réduire de 80 % les émissions de CO2 et de réaliser 30 % d’économies sur la facture énergétique.
Bassin d’Arcachon. La chaleur d’un puits de pétrole
L’éco-quartier des Portes du Pyla dispose d’un réseau de chaleur alimenté de manière innovante en énergie. Il utilise en effet l’eau chaude (à presque 60 °C), issue de l’extraction du pétrole exploité à proximité, pour chauffer les 450 appartements, maisons et commerces et leur fournir l’eau chaude sanitaire. Cette source d’énergie couvre 80 % des besoins. Le complément est assuré du biogaz issu de la méthanisation.