ON VOUS EXPLIQUE
Les énergies renouvelables
et de récupération
Le réseau de chaleur et/ou de froid est un ensemble d’installations
qui produisent et distribuent de la chaleur et/ou du froid à plusieurs bâtiments (logements collectifs, bâtiments publics, bureaux…) pour le chauffage, la climatisation et/ou l’eau chaude sanitaire.
Le réseau de chaleur et/ou de froid permet de chauffer/climatiser un quartier, une ville ou un territoire plus vaste.
Différentes sources d’énergie peuvent être utilisées
pour la production de chaleur ou de froid :
Énergies renouvelables
Les énergies renouvelables ou appelées EnR sont fournies
par des éléments naturels tels que le soleil, le vent, la chaleur de la terre.
Elles n’engendrent pas ou peu de déchets ou d’émissions polluantes.
Énergies de récupération
Le principe est d’utiliser la chaleur issue de processus dont l’objet initial n’est pas la production de chaleur.
Il s’agit de valoriser une ressource qui autrement, serait perdue.
Énergies fossiles
Le gaz naturel, le fioul ou le charbon produisant
de la chaleur par combustion.
Ces énergies, émettrices de gaz à effet de serre,
sont utilisées lors des pointes (fortes demandes de chaleur).
Les différentes énergies utilisées
pour alimenter les réseaux de froid :
Le freecooling
est une méthode naturelle de refroidissement, une énergie renouvelable comme la fraîcheur de l’eau ou l’air ambiant est utilisée pour produire du froid.
La récupération de la chaleur
créée par la valorisation énergétique des déchets. Pour passer de la chaleur au froid, distribué aux abonnés, l’énergie thermique produite par l’incinération des déchets est valorisée en froid, cette technique d’absorption permet de produire de l’eau glacée. Il n’y a pas de perte d’énergie : en hiver, cette énergie est utilisée par les réseaux de chaud et en été pour la climatisation.
LES RÉSEAUX DE CHALEUR
Alliés précieux de la transition
énergétique
Les réseaux sont une solution providentielle pour la France qui s’est engagée à ce que la part des énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) dans la consommation finale d’énergie atteigne 23 % en 2020 et 32 % en 2030 (loi de Transition énergétique pour la Croissance Verte). La LTECV vise également un objectif de multiplication par cinq de la production de chaleur renouvelable et de récupération, d’ici 2030.
La loi énergie-climat du 8 novembre 2019 fixe les nouvelles ambitions de la politique climatique nationale dont l’objectif neutralité carbone en 2050. Cette transition doit encourager le développement d’énergies renouvelables qui émettent peu de CO2.
Au niveau européen, le 28 novembre 2018, la commission européenne a présenté sa vision stratégique à long terme pour le climat. Un objectif affiché est la baisse de 40 % des émissions de gaz à effet de serre, comparé aux émissions de 1990.
Cela sera possible par la création de nouveaux réseaux et l’amélioration des réseaux existants.
Concernant la consommation finale de chaleur, l’objectif national en énergies renouvelables est de 38 %. La chaleur produite par les réseaux de chaleur est déjà issue à 57,1 % des EnR&R (données 2018 de l’enquête SNCU édition 2019).
LES ATOUTS
Chiffres clés de 2023
Les réseaux de chaleur ont un rôle primordial à jouer dans la politique énergétique de la France.
À l’échelle européenne, les réseaux de chaleur sont aujourd’hui perçus comme un moyen de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique.
1000
réseaux
7 529
km de canalisations
+ de 2
millions d’équivalent-logements soit 6 millions de personnes
47 380
bâtiments raccordés
6,65
millions de tonnes de CO2 évitées chaque année grâce aux réseaux de chaleur (par rapport à des chaudières individuelles gaz)
29 800
GWh d’énergie thermique livrée
5 %
des besoins en chauffage en France / 13 % en Europe
62,6 %
des énergies utilisées par les réseaux sont des énergies renouvelables et de récupération
15 800
emplois directs et indirects
Les réseaux de chaleur répondent aux objectifs politiques mais également aux attentes des Français puisqu’ils concilient service de proximité, sécurité, confort, tout en offrant des prix compétitifs et stables. Ils permettent aussi de lutter concrètement contre le réchauffement climatique, la pollution de l’air et la précarité énergétique.
EN EUROPE
Une Europe à deux visages
En Europe, 6 000 réseaux représentant 13 % des besoins de chauffage, chauffent 100 millions d’habitants.
L’importance des réseaux de chaleur est très variable d’un pays à l’autre.
En Grande-Bretagne, en Suisse ou aux Pays-Bas, ils desservent moins de 4 % des logements.
A l’inverse, au Danemark, en Finlande, en Lituanie ou en Suède, le chauffage urbain est le mode de chauffage dominant, avec des taux de pénétration de l’ordre de 50 %.
Le cas du Danemark est particulièrement exemplaire : les réseaux de chaleur représentent 50 % du marché du chauffage ; ce taux atteint même 98 % à Copenhague.
Ces différences entre les pays s’expliquent par les conditions climatiques et les ressources énergétiques locales (comme en Islande, où l’abondance de la ressource géothermique permet aux réseaux de chaleur d’atteindre 95 % du marché de la chaleur), mais aussi et surtout par les politiques menées en matière d’énergie.
Euroheat & power, l’homologue européen de Via Sèva a initié l’action WE ARE ALL CONNECTED « nous sommes tous connectés », dont le but est de sensibiliser aux atouts des réseaux de chaleur et de froid en Europe en donnant la parole aux collectivités locales. En partenariat avec Amorce, Via Sèva a réalisé 10 vidéos
Les vidéos sont disponibles sur le site web dédié d’Euroheat & Power et Vidéos WAAC chaîne YouTube Via Sèva.
EN FRANCE
Le nombre de réseaux en croissance
En France, plus de 900 réseaux de chaud et réseau de froid chauffent et climatisent 6 millions d’habitants dans 350 villes soit l’équivalent de 6 % (augmentation des réseaux, chiffres IPSOS GP) des besoins de chauffage. Cela représente plus de 2 millions de foyers raccordés à un réseau de chaleur.